Le Laos pratique

Nombre de jours : 48

Nombre de km : km

Dépenses par jour : 45 euros (essence comprise)

Prix de l'essence : aux environs de 0,80 euros

Monnaie : le Kip

Le Lao pratique :

• bonjour : Sabaïdee

• merci : kopchaï

• merci beaucoup : kopchaï lalaï

• s'il vous plait :

• pardon :

• oui :

• non :

• au revoir :

Importation temporaire du véhicule : Au Laos non plus, le CDP ne sert à rien. L'entrée au Laos est quand même la plus simple. On fait les papiers à l'entrée à la douane. Un simple document à remplir sur place. On s'acquitte d'un droit d'entrée de 80 000 kips (soit environ 8 euros). Le plus compliqué est de le renouveller si on prolonge son visa. Certains ont dû aller à la frontière et ça n'a pas toujours été simple. De notre côté comme nous étions à Luang Prabang le jour où le papier arrivait à expiration, nous sommes simplement aller au serice des douanes. La démarche était facile. Nous avons juste dû insister en disant que nous ne tenions pas à aller le faire à le frontiçre et nous avons dû aller payer le droit d'entrée à la banque directement (peut-être pour éviter toute corruption?!).

Visas : Nous avons fait les visas à l'entrée au Laos sans aucune difficulté. Il faut deux photos comme toujours pour les visas. Contrairement à ce qu'on nous soutenait, on n'est pas obligé de payer en dollar évidemment. On peut payer en yen et même en euros s'il nous en reste. Nous, on a payé beaucoup en yen et ce qu'il restait en euros. On a été gagnant mais ce n'est bien sûr pas toujours le cas. Certains diront qu'on se fait toujours avoir sur le change. Si vous êtes très près de vos sous, prévoyez en fonction... Moi personnellement, me promener avec des tas de dollars, ça m'dit rien. Autant faire fonctionner les monnaies locales. On attend un peu en fonction du nombre de personnes mais bon... la chaleur arrivant, mieux vaut prendre son temps !! On peut aussi prévoir à l'avance pour un passage plus rapide !!

Nous avons, par la suite, fait une extension de visa à Luang Prabang. Très simple au Laos : on demande le nombre de jour qu'on veut et on paye en fonction. Ce n'est intéressant que pour moins de 15 jours sinon on paye plus que le visa pour un mois alors il vaut mieux resortir en rentrer (au Vietnam, le visa est gratuit pour les Français pour15 jours).

La vie en camping car au Laos : Simplet douce.

Pour l'eau, rien de plus facile, il y a des tuyaux dans toutes les stations services à disposition. On a dû nous demander 1 ou 2 fois une petite contribution financière. En échange du remplissage. Certains voyageurs semblent ne pas apprécier qu'on puisse leur demander un centime qui leur semble indû. Nous, parfois, on se dit qu'on comprend que les gens veuillent arrondir leurs fins de mois. Tant que ce n'est ni excessif ni agressif. Après l'Afrique, on trouve quand même que les demandes restent raisonnables !!

Pour le gaz, on nous a assuré que ce serait très dur à trouver, qu'il n'y en avait qu'à Luang Prabang. On trouve d'ailleurs facilement l'info sur le net. De notre côté, on a demandé à droite à gauche au fur et à mesure de notre voyage. Finalement, à Phonsavan, un vendeur de gaz nous a envoyé vers un autre vendeur de gaz qui a lui même demandé à son voisin qui a pris nos 2 bouteilles de gaz et nous a donné RDV une heure après pour les remplir. Pour un prix raisonnable. Difficile de vérifier sur le coup le contenu des bouteilles mais ça tient la route !! Le problème du gaz, c'est que les embouts de sont pas compatibles et visiblement ils sont différents dans chaque pays. Là-dessus on a été un peu léger. C'est vrai qu'on peut essayer de partir avec différents embouts et un adaptateur GPL au cas où mais bon, pour l'instant, on s'en sort. Une bouteille tient quand même un mois même avec le frigo. C'est la même chose pour l'eau. Il existe des adaptateurs pour les robinets qui sont pratiques et que nous n'avons pas. On se débrouille avec nos jerricans ou des bouteilles d'eau coupées en deux.

On trouve aussi très facilement de l'essence.

En revanche, les routes sont assez mauvaises dans le Nord, voire très mauvaises dans le Nord Est et c'est un peu mieux au Sud. Certains pistes ne sont pas praticables pour nous mais on n'est vraiment pas équipé. On s'est fait arrêter une fois pas un pont infranchissable vers la grotte de Kong Lo (cf Grotte magique). Une bonne occasion de prendre le bus et de faire quelques rencontres !

On a quand même bien apprécié les chemins secondaires loin des hordes de touristes. Notre arrivée à Luang Prabang a été un choc après 3 semaines déjà passées au Laos !!

Pour le ravitaillement, on a évité les supermarchés, blasés par la Chine !! Sauf 1 à Paksé, sur demande de ravitaillement express !! On y a d'ailleurs trouvé une guirlande de noël que les enfants réclamaient haut et fort depuis un moment. On trouve facilement des fruits et des légumes. Nous avons aussi trouvé facilement du lait, parfois en brique parfois en petite dose avec une paille (une marque avec une vache qui précise que c'est du vrai lait et non pas du reconstitué... on les a cru!!). On a trouvé une marque de yahourt que les enfants aimaient bien et qu'on achetait de temps en temps, du pain, du beurre régulièrement, de la confiture plus rarement, des couches sans problème mais toujours pas de carré de coton. Dans les grandes villes il y a des boulangeries et même des vraies frites dans les restaurants. Bref, on ne manque vraiment de rien. Pour les adeptes, on a même vu du nutella, des céréales, des pizzas, des pâtes. Les gâteaux ont toujours un goût de margarine rance mais il y a quelques gaufrettes ou cookies passables. Plus difficile à trouver, du vin et là c'est dur !! On a essayé 1 ou 2 fois mais c'était pas terrible. On a même trouvé une charcuterie à Vientiane, un peu étrange pour nous : tous les produits étaient sous vides. On a testé le jambon et le saucisson. Pas exceptionnel mais ça change du thon maïs !! Du fromage aussi dans les boulangeries, un plaisir qui coûte très cher !!

Bivouac : Au Laos, on s'est fait déloger 2 fois, je crois mais très gentiment et pour “notre sécurité” bien sûr !! On trouve facilement des bivouac nature dans les montagnes, des petis coins à feu au bord des rivières ou des spots entre les rizières. Dans le sud, il y a le Mékong bien sûr. Au pire, il reste toujours les parkings de sites touristiques, notamment les grottes, mais ce n'est pas possible partout. Certains parkings “ferment”. Les villes ne sont pas bien grandes et, avec notre 5m50 on se garait très facilement, au bord du Mékong ou près des temples. On les aime bien quand ils sont dans les hauteurs de la ville, en surplomb comme à Luang Namtha.

Ce que nous avons aimé au Laos : les temples dorés, le orange des habits des moines qui sèchent, ou qui se déplacent sur leur dos, tâches de couleur qui habillent les paysages ; les montagnes du nord au sud, les points de vue ensoleillés, le bruit de la nature ; le Mékong qui serpente ; la Thaïlande qu'on aperçoit sur l'autre rive, promesse que le voyage continue ; la gentillesse et la timidité des gens ; la taille des villes, ça repose un peu après la Chine ; les cascades bleuté et rafraîchissantes ; la rencontre avec des éléphants ; les dauphins du Mékong dont on ne connaissait même pas l'existence ; les copains de temps en temps ; les belles rencontres au détour des chemins ; le temps qui passe tout en douceur ; la latérite qui contraste avec le vert-doyant des plantes, ma grande passion ; les habits suspendus au hasard des barrières ; le riz frit et le riz gluant pour Eren ; le nouvel an hmong chatoyant de couleur et de costumes ; l'horizon ; le bambou rice ; ne pas avoir visité d'hôpital au Laos ; les villages traversés ; les maisons sur pilotis ; l'eau qui coule ; la vie dehors ; les épices qui sèchent au soleil ; la réflexion sur la guerre et le fait de transformer des armes meurtrières en objets qui nourrissent ; la jie de vivre et la débrouillardise ; la communauté ;les marchés tous plus savoureux les uns que les autres ; les mûres du Laos ; retrouver tous ces fruits doux et sucrés ; voguer au creux de nos envies, au rythme de nos respirations ; voir le soleil se lever sur des horizons nouveaux chaque matin et se coucher trop tôt le soir alors qu'on en voudrait toujours plus...

Ce qui nous a ému: la mort de pauvres vers par ébulition pour fabriquer de la soie ; la poussière qui colle au Camigéon et s'incruste dans ses artères et par la même dans nos placards, sur nos vêtements, notre peau et nos cheveux ; le sang sur les cornes des zébus entraînés à se battre ; le comportement de certains touristes ; les singes devenus fous qui tournent en rond dans leur trop petites cages ; les ours blessés dans des cages similaires où on pourrait finalement enfermés certains touristes ; l'existence des UXO ; la réalité de la guerre qui continue encore et toujours aux 4 coins du monde ; la bêtise ; la pauvreté latente...