Le Vietnam (encore moins) pratique

Publié le par Elo

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Nombre de jours : 57

Nombre de km : beaucoup !!

Dépenses par jour : 70 euros

 

Monnaie : le VND, ou dong

Le Vietnamien pratique :

  • bonjour : Sin Sao (suivi de la personne à qui on s'adresse, dâme âgée : ba, homme âgé : ong etc...)

  • merci : Càm Hon (idem)

  • s'il vous plait : lam on di

  • oui : vâng

  • non : không

  • au revoir : tam biêt

 

Importation temporaire du véhicule : Au Vietnam, le CDP ne sert toujours à rien. Et pour cause, il est très difficile d'y faire entrer un véhicule mais pas impossible d'après les renseignements que nous avons eu. Visiblement, la bonne procédure pourrait être de trouver une agence qui fasse les papiers au Ministère des transports à Hanoï. Le problème est que, vu les pots de vin nécessaire, le tarif s'en ressent. L'autre problème est que l'agence doit établir un trajet et que par là même elle engage sa responsabilité en cas de problème, les vietnamiens ayant assez peur de la police qui les taxe la moindre occasion. Nous avons assisté à pas mal de contrôle dans les hôtels ou routiers, les mis en cause en ressortaient généralement assez blanc et peu souriants. On peut soit trouver une agence légère qui accepte de s'engager mais ça a l'air assez dur, soit passer par une agence qui impose un guide et un groupe comme en Chine. Les tarifs sont vraiment élevés mais nous n'avons jamais été jusqu'à négocier, passage obligé au Vietnam, puisque nous n'envisagions pas cette solution. L'autre solution qu'on nous a suggéré et qui aurait pû être la bonne, aurait été d'aller faire les papiers nous même à Hanoï. Il faut avoir du temps devant soi. Le dossier déposé, il y a un délai de réponse d'une semaine... un peu moins si on a des contacts... et la réponse peut être négative comme dans notre cas. Il faut alors recommencer. L'autre problème c'est qu'il faut toujours un trajet du périple envisagé validé par une agence. Bref, nous avons laissé le Camigéon à la frontière du Laos sous la surveillance des douaniers. L'un d'entre eux nous avait demandé 1 dollar par jour mais comme Vincent est revenu au moment du Têt, le douanier en question n'était pas là et vu qu'il s'agit de corruption déguisée, personne d'autre n'était au courant et n'a demandé quoi que ce soit. Bref, nous n'avons pas payé et nous avons retrouvé le Camigéon comme à notre arrivée, électricité chargée à bloc grâce au panneau solaire !!... et un pneu dégonflé mais ça c'est une autre histoire.

Il n'est bien sûr pas obligatoire de traverser le Vietnam pour un tel voyage et vu les complications engendrées personne ne le fait. Dommage.

 

Visas : Nous avons fait les visas au Laos, à Paksé sans aucune difficulté. Il faut deux photos comme toujours pour les visas, le prix peut varier. Nous avons eu 3 mois pour le même tarif et en moins de 10 minutes. Sinon, les ressortissants français bénéficient de 15 jours sur le territoire sans visa ce qui peut permettre d'y faire un tour, soit au Nord, soit au Sud vu la taille du pays.

 

Vie pratique au Vietnam : Aucune information sur la vie en camping-car au Vietnam !!

Pour la vie façon backpapers, rien de plus simple, le circuit touristique est tout tracé au Vietnam et très difficile d'en sortir. C'est l'aspect que nous avons un peu regretté. En résumé, je garde un peu l'impression d'avoir vu le Vietnam derrière un écran. On enchaîne les activités touristiques mais il reste difficile de prendre le temps de s'imprégner des endroits qu'on aime comme on a l'habitude de le faire en camion. On voit ce qu'on veut nous montrer. Il existe un Vietnam pour les touristes et il faut rester sur cette voie bien tracée. Franchement, le pays est magnifique, les paysages très variés, la culture extrêment riches, les gens intéressants et sympathiques une fois passé le cap de la négociation. Et oui, c'est le côté un peu africain du Vietnam (ou ancienne colonie française va savoir...), les prix annoncés vont de 2 à 10 fois ce qu'on peut l'acheter véritablement. Les négociations sont âpres et peuvent mal tourner. Un des problèmes est aussi que l'économie du pays est très tournée vers le tourisme (30% d'après mes recherches). Dans certains endroits c'est à croire que c'est la seule activité rentable. Les gens sont souvent très nombreux à proposer la même chose (artisanat, circuits, hôtel, resto...) et s'arrachent le client. Il est parfois difficile de marcher tranquillement dans la rue sans être alpagué. Enfin, ça dépend des endroits bien sûr. Nous aurions aimé parfois sortir des sentiers battus mais c'était assez compliqué et il nous aurait fallu des mois de voyage au Vietnam. A l'inverse si on aime se laisser porter, le Vietnam est le pays parfait. Il y a toutes les infrastructures touristiques qu'il faut, le service est excellent et les prestataires peuvent tout organiser à votre place. On peut être très bien pris en charge, reste à y mettre le prix.

 

Ce que nous avons aimé au Vietnam : l'eau, l'eau et encore l'eau partout présente, les lacs, les rivières, les rizières, les mares, les flaques, la pluie, les fleuves, le delta, la mer... les capes de pluie qui sortent sous les gouttes, les rochers, ceux de Sapa, ceux de la baie d'Along, ceux des montagnes, des îles et tous ceux croisés sur le chemin, la rivière des parfums, le chapeau conique, l'Ao Dai, la soie, le lin, le lin soie et le lin coton, la soie lin, la soie coton, la soie soie, les tailleurs... les couleurs, les murs jaunes de Hoi An et d'ailleurs, les vélos, les tuk tuk, les lanternes magiques, la lumière artificielle des lanternes, la lumière du matin et du soir, les couchers de soleil, les montagnes encore et toujours, les rencontres merveilleuses, Sappa et son festival de costume, les rizières vertes, jaunes ou à sec, en terrasses ou pas, les cultures ordonnées et vertes, les champs de feuilles comestibles, l'alcool de riz, les buffalo et leurs bains de boues, les aigrettes sur les buffalo, les serpents amoureux, la nourriture, les feuilles en tout genre à rouler dans les feuilles de riz, les saveurs nouvelles, salées sucrées, les banh mi, le pho, les nems et les rouleaux de printemps, les barbecues et les fondues, les fruits de mer et les poissons, les salades pimentées et les feuilles de bananes, le café glacé et les cafés des villes du Vietnam où on a envie de s'attarder, leur côté café français mais tellement indépendant, la street food et les échoppes en tout genre, les balades en vélo ou en moto, les tours en bateau, les paysages tous plus beaux les uns que les autres, la place dans les bus de nuit, les marionnettes d'eau et le cirque bambou, l'artisanat fin et travaillé, la culture vietnamienne tellement riche, les artistes qui essayent de proposer autre chose, les laques contemporaines, les objets tous plus beaux les uns que les autres, la vaisselle, les villes où il fait bon flaner, les gens qui apprennent l'anglais tout seul sur google en tellement peu de temps, les marchés et leurs étals colorés, la rigueur du nord et la douceur du sud, la diversité, les transports locaux, les renseignements faciles, la beauté des monuments, le sourire des enfants qui nous suivaient partout, leurs jeux inventifs, le skate péï, les couronnes de feuilles et les animaux en paille, le bain d'herbes, les promenades dans des sentiers perdus et au milieu des rizières...

 

Ce qui nous a un peu fatigué: la bureaucratie, les distances et les transports, les marchandages permanents, le harcèlement touristique dans certains endroits, le mensonge (agences etc...), le chemin tout tracé et surtout l'absence du Camigéon !!

Publié dans le voyage pratique, Vietnam

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