Chiang Mai, la touristique

Publié le par Elo

Chiang Mai, la touristique

Arrivée à Chiang Mai en fanfare. Pat et Aurel sont bien sûr arrivés avant nous et ont trouvé un bivouac à leur taille !! Ils sont prêts à découvrir la ville alors on se donne rendez-vous au night bazar. On trouve à se garer dans un temple qui, malgré la nuit, brille de milles feux, argentés cette fois ce qui n'est pas des plus courants. A côté, un bâtiment rouge laque fait contraste. L'endroit est calme. A Chiang Mai, on trouve des temples à tous les coins de rue.

Le night bazar est une plongée au cœur du Chiang Mai touristique. C'est un défilé de marchands qui proposent des produits destinés aux touristes à des prix relativement élevés. Au milieu de la cohue, on croise tout de même quelques sourires et des gens sympathiques comme cette vendeuse émerveillée qui vient de nous voir passer à bord du Camigéon et veut absolument en savoir plus sur notre voyage. Évidement, on est attiré chacun à notre tour par un étal mais on finit quand même par retrouver les copains et manger un bout. Les prix sont relativement élevés sur ce marché. Vincent fait 2/3 affaires et fait bien rire tout une galerie de marchand en essayant une salopette pour femme destinée à son futur costume de clown. On rejoint Aurel et Pat sur leur parking qui, de tout calme s'est rempli de voitures et de musiques à fonds puisque c'est un endroit de sortie. On leur a dit qu'ils ne pourront pas rester là les prochains jours puisque le parking est privé. En attendant on passe tout de même la nuit là et sans trop de difficultés vu la journée bien remplie qu'on a eu !!

 

Chiang Mai est une ville vraiment touristique et en même temps, ça offre toujours des avantages aussi : des petits marchés un peu partout, des échoppes pour manger à tous les coins de rue et de nombreux parkings ! Nous ce qu'on voudrait c'est découvrir les alentours, la jungle et la montagne qui entourent la ville, mais le temps nous est compté !! Alors c'est parti pour une activité passionnante, le tour des garages pour de l'entretien courant mais aussi parce que depuis quelques jours on a un problème : lorsqu'on tourne la clé, le moteur ne s'éteint plus. Hum, hum... Ca fait bien rire tout le monde et pour l'instant tout va bien, on redémarre sans problème. Vincent pense à un problème de Neman mais en fait, c'est juste une petite pièce en plastique sur la pompe à gasoil qui est percée. Comme la pièce extérieure est vieille, le garagiste a peur qu'elle casse en l'ouvrant et il préfère en commander une autre pour la changer. Résultat il faut revenir le lendemain. On y a quand même passé une partie de la journée alors on décide de passer par le marché Warorot avant de visiter la vieille ville. On fait quelques affaire tandis que les marchands rangent leurs étals et puis on file à la vielle ville. On s'y promène tranquillement. Là aussi, il y a beaucoup de temples. Les rues sont agréables, calmes. Tout est joliment décoré, les petites cours intérieures, les magasins, les ruelles. On trouve ça et là, graf et street art. On retrouve d'ailleurs le lapin peint sur les murs aperçu plusieurs fois depuis Bangkok. Il nous plaît bien et nous sert un peu de fil conducteur. On l'a pris d'affection. Une fois alors qu'on s'était garé en bord de mer, en se promenant et en levant les yeux on a aperçu un appartement tapissé de tableau de ce lapin. On n'a pas réussi à en savoir plus, l'appartement est resté vide le temps qu'on était là bas.

La vieille ville est presque calme en fin de journée. Pas de chance on tente un restaurant pas fameux ce qui ne nous est pas souvent arrivé en Thaïlande. Après ça, on retrouve notre Camigéon et notre laundry qu'on en a profité pour faire, une fois n'est pas coutume. On couche les enfants et comme le Camigéon est, encore une fois, et par hasard, garé devant un endroit de sortie, on part s'encanailler avec Vincent dans une rue emplie de bars et d'alcool. On tente le reggae bar, on arpente la rue entre 2 vérification au Camigéon et puis finalement, on se sent vieux et on décide d'aller se coucher. La ville est calme à cette heure tardive. On tente de rejoindre un lac où doit se tenir un marché le matin. L'endroit est fermé la nuit. On tourne un moment avant de se garer non loin de la barrières à l'ombre des arbres et au son des grillons. Lors de nos pérégrinations, on a encore une fois pu admirer le vol des lucioles dans les arbres sombres. C'est toujours aussi magiques que de les voir éclairer la nuit de leur derrière phosphorescent clignotant.

Notre information est fausse mais on l'avait présagé. Au matin pas de marché alors on profite du lac pour opérer un grand rangement encore une fois nécessaire. Avec l'humidité, des draps que nous avions stocké ont moisi. Pourtant, on est habitué mais on s'est encore une fois fait surprendre. Les enfants jouent dehors, déjeunent, chassent les papillons et les oiseaux. Pour de faux, bien sûr !!

Après cette pause de calme nous voilà repartis pour le garage, les courses et en route pour la jungle et la montagne. On est paré, on a tout ce qu'il faut. On se trouve un bivouac perdu au milieu de la route, en se gardant la montée pour le matin à la fraîche. Le Camigéon chauffe de plus en plus souvent en montée et on essaye de le ménager. On trouve les meilleurs rapports, on fait des pauses et on met de l'eau fraîche dans le système de refroidissement pour l'aider dans son job. Bref, c'est tout de même après quelques sueurs froides que nous arrivons à destination, dans un village Hmong. On aurait aimer s’enfoncer davantage mais la route nous a découragé. Déjà qu'on stresse un peu pour le retour où une fameuse côté nous attend dès le début !! Le village est tourné vers le tourisme, il faut le reconnaître, alors on fuit les échoppes pour monter tout en haut admirer la vue et le barbier du village qui œuvre sur sa terrasse surplombant les toits. On fait un détour par la cascade et là bien sûr, alors que tout allait bien, la pluie se met à tomber à grosse goutte. En soi rien d'étonnant ni de surprenant, ce n'est pas la plus grosse pluie tropicale qu'on ait vu, loin de là... mais avec Vincent, tandis qu'on s'abrite sous de charmants kiosques en bambous au milieu des fleurs, nos esprits restent accaparés par la route du retour qui nous fait un peu peur. Que faire : attendre que la pluie s'arrête ou partir avant qu'elle inonde la route ? On se concerte. La pluie n'a pas l'air si terrible. Nous sommes en altitude ce qui explique sa venue. Ici, il pleut un peu tous les jours. On décide donc d'attendre. En s'abritant tant bien que mal, on rejoint le village. On a réussi à rester à peu près sec mais évidemment dès qu'on tourne la tête pour discuter Eren se précipite sous un gouttière et s'amuse comme un fou !! Résultat on se fait arrêter partout à cause du “pauvre petit bonhomme tout mouillé”. On nous offre des fraises séchées et des amandes et on trouve ça tellement bon qu'on en prend 2 gros paquets. Attirés par l'odeur on s'arrête ensuite dans un café boutique où on teste le café Hmong. Justement nos réserves s'épuisent... On est conquis, un des meilleurs cafés qu'on ait trouvé en Asie, la palme revenant tout de même au café bio du plateau des Bolovens à prix tout doux. On en prend aussi et on passe un moment agréable à regarder la pluie tombée dans une chaude odeur de bon café tout en dégustant des amandes et des fraises séchées. On discute avec la jeune fille de la maison qui ne rentre que le week-end dans son village afin de poursuivre sa scolarité au lycée.

La pluie est de courte durée. On attend que ça sèche en flânant au milieu des boutiques. L'ambiance est calme, sans touriste. Les gens sont souriants, les fillettes ont mis leurs costumes Hmong encore différents de ceux qu'on connaît. On aime vraiment l'ambiance de ces villages de montagne même si, ici, le côté un peu trop touristique agresse à l'arrivée.

En même temps, on comprend très bien que les villageois préfèrent aujourd'hui essayer de tirer des revenus des visites touristiques plutôt que de la culture harassante du riz ou du café. Bien que la conversation de certains touristes ne vaut sûrement pas celle d'un bon grain de riz ou de café, sûrement nettement plus aimable et agréable. L'équilibre entre tradition et modernité est toujours difficile à trouver. Les échoppes se multiplient et les gens disent toujours qu'il reste dur de s'en sortir. La Thaïlande a tout de même pas mal d'années de hordes touristiques derrière elle qui semblent envahir tous les coins. Les thaïlandais semblent souvent assez blasés de notre présence mais ça nous assure aussi une certaine tranquillité loin d'être désagréable. Il n'y a que dans les régions qui bordent le Mékong que les chose en étaient autrement.

 

Bref, on angoisse souvent pour pas grand chose et la route du retour se passe très bien. Le Camigéon grimpe fièrement la courte montée à la sortie du village et le reste de la route se fait en descente. On s'arrête en route au temple de Doi Suthep, lui aussi très touristique. Ca nous permet de faire un peu d'exercice en montant les 306 marches qui mènent à la pagode. De là, la vue sur Chiang Mai et sa région est splendide. Les buddhas et les stupas brillent de mille feux, plus dorés les uns que les autres au milieu des murs blancs et des toits oranges pointus. On passe notre dernière soirée dans la veille ville de Chiang Mai sauf que cette fois on choisit un bon restaurant !!

 

 

 

Publié dans Thaïlande

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