La mer baltique, coûte que coûte

Finalement, après toutes nos mésaventures estivales métropolitaines, la traversé de l'Europe s'est plutôt bien passée.

Nous avons pris notre temps. On a mis deux jours pour traverser notre première frontière et pourtant, Paris Luxembourg, c'est pas la mer à boire. On a réglé les 2/3 derniers trucs dont on n'arrivait pas encore à se détacher et “hasta la vista baby” comme on dit.

Parmi nos mésaventures, on peut citer

• un petit passage par les urgences de Metz, très sympa, très comme il faut. Tout ça pour une grosse laryngite associée à des angoisses maternelles d'étouffement. Et hop, un jour de retard supplémentaire.

• Un passage par la mer baltique sous la tempête. Pluie, vent, froid. On est ressorti de Riga avec des bottes et un rhume !! J'y tenais absolument puisque le projet de base était de longer la mer baltique en été en prenant notre temps. Alors vaille que vaille, j'y ai quand même mis les pieds au petit matin. Hé bien, ça fait bien longtemps que je n'avais pas senti une eau aussi froide effleurée ma peau. Brrr... C'était assez drôle de chercher un camping en pleine tempête pour prendre une douche chaude et faire une lessive !! On n'a évidement jamais trouvé, tout était fermé !! Et oui, c'est bien en juillet qu'il fallait partir !!

  

• Un embouerbement dans un chemin de campagne en Lettonie. Et, là, on ne se voyait pas en sortir si vite. On a bêtement suivi notre GPS, toujours à la recherche d'un camping, qui nous a fourvoyé dans un chemin de terre. On a mis un moment à se dire que, peut-être, il n'était pas raisonnable de continuer !! Mais c'est quand on s'est lancé dans un demi tour en plein champs qu'on a vraiment été trop loin !! On a tout essayé pour s'en sortir : cales, planches, cartons, chaînes... On a été frappé aux maisons des environs mais on aurait pu se croire dans un de ses films qui tournent mal. Les maisons étaient juste posées au milieu de nulle part, un semblant de vie suspendue autour... comme si des yeux ayant perdu l'habitude du soleil nous observaient derrière des volets clos, entours de rideaux accrochés là depuis trop longtemps, délavés... De la boue, du silence et rien d'autre. Un cadre parfait pour un film d'horreur et un charme désuet indéniable. Embourbés au milieu d'un champs !! Et alors que les enfants avaient déjà largement fait connaissance avec les vaches environnantes nous avons décidé de faire griller quelques tarines à tremper dans un café chaud pour se mettre les idées au clair. Vincent, n'y tenant plu, est soudainement parti, tasse à la main, nous laissant seuls au milieu de la boue... Il est revenu, 3/4 d'heures plus tard... à dos de voiture!! Il s'était littéralement jeté sous les roues d'un letton de passage, l'obligeant à nous porter secours. Lequel ne s'est pas démonté et a sorti le Camigéon au bout d'une corde à la force de sa volvo fumante. Et seulement au bout du deuxième essai !! Franchement, j'étais sceptique, mais avec Nael, quand on a vu le Camigéon avancer on a rigolé dix minutes comme des imbciles, Eren qui nous imitant derrière !! Il nous restait, au fond des soutes, une bonne bouteille de vin pour remercier notre sauveur !

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• A noter aussi qu'on a fait une bonne partie de la traversée avec une odeur dans les narines qu'on connaît bien maintenant. Sympa la traversée des villes dans les effluves de gasoil. C'est encore en Lettonie qu'on a trouvé un petit garage qui nous a, pour la seconde fois, changé un injecteur qui fuyait. Une réparation vite fait, bien fait, pour 10 euros avant la frontière russe.

Quelque part en Pologne 

addiction

Au bord du Rhin

On s'occupe pendant la traversée de l'Europe

Notre petit lac 

Ce qu'on a aimé en Europe : la traversée rapide du Luxembourg, on n'y a même pas posé un ongle de doigt de pieds ; les villages allemands de bons matins et les gens qui sortent de la boulangerie le panier rempli de pains chauds et dorés, les bretzels et les saucisses ; les aires d'autoroute en Pologne avec des parcs de jeux pour les enfants et ce petit lac qui nous a fait rêver ; les chalets et les jeux en bois de Lituanie où on se sent au chaud, le poisson fumé et la crème ; les paysages et les maisons en bois de Lettonie, les chemins sauvages qui donnent envie de s'y perdre, les gens qui vous rendent service sans raison ; la brume matinale ; la fraicheur automnale des chemins de terre.

Special big up à tous les chauffards de Pologne et d'ailleurs !! Une pensée toute particulière pour celui qui nous a collé au train un moment au volant de son 10T en pleine nuit sur une route de campagne avant de nous doubler sauvagement. Des comportements qu'on recommande à tous ceux qui nous lisent !!

Phrase du jour de Nael en Lettonie : “Ca sent le bonheur.”